Lettre d'une mère

Liestal, Mai 1996

Chère Roma,

J'ai beaucoup entendu parler de vous. Vous me paraissez étrange et intéressante et je désire vous rencontrer au plus vite. Je souhaiterais vous tester si possible avant le terme afin de mieux vous connaître car nous allons partager un moment intense et il serait préférable que l'entente soit bonne.

Chère Roma,

Cette première rencontre s'est si bien passée que je désire en exprimer tous mes sentiments. Après une heure passée auprès de vous, permettez-moi de vous dire combien vous êtes confortable. Vous êtes souplesse et rigidité, liberté et sécurité. Vous vous adaptez facilement aux différentes positions et formes corporelles. Je suis maintenant rassurée et impatiente de vous revoir.

Chère Roma,

Je suis à vous ou plutôt vous êtes à moi. Cette idée est appaisante car me voilà partie pour un tour de roue ! Je m'installe comme dans un fauteuil, tout semble aller pour le mieux. Puis, les contractions devenant trop douloureuses, je m'élance en arrière pour tendre les jambes et poser les pieds sur votre structure métallique. Avant l'accouchement, je ne pensais absolument pas me retrouver dans cette position. J'imaginais être assise; mais vous n'êtes pas fixe et, grâce à vous, chaque femme peut, à sa guise, continuellement se mouvoir afin de trouver une position qui lui convient tout au long du travail. Vous n'amenez pas à l'inhibition. J'ai pu rester naturelle et libre dans tous mes gestes.

Chère Roma,

Vous m'avez permis de vivre un accouchement sans complications. Je parlerai de vous autour de moi, soyez-en sûre. Je vous remercie à vous et tout particulièrement l'inventeur, Paul Degen, sans qui je ne vous aurais pas rencontrée.

Eloïse Regenass-Saillen